Sous ses airs paisibles et ses allures de promenade en bord de mer, ce sport aquatique discret cache une efficacité redoutable. Longtemps catalogué comme une activité de retraités en quête de grand air, il revient aujourd’hui sur le devant de la scène… Et à raison !
Marcher dans la mer, un effort bien plus intense qu’il n’y paraît
Le longe-côte, ou marche aquatique, consiste à progresser dans la mer avec de l’eau jusqu’au niveau du nombril ou des aisselles. Simple en apparence, ce sport repose sur une réalité physique implacable : l’eau est 800 fois plus dense que l’air. Résultat ? Chaque mouvement devient un véritable petit défi musculaire.
Et ce n’est pas qu’un exercice pour les sportifs aguerris. Que l’on ait 25 ou 75 ans, on y va à son rythme, et chacun en retire des bienfaits. D’ailleurs, on voit de plus en plus de jeunes sportifs intégrer cette discipline à leur programme de récupération ou de rééducation, notamment après une blessure.
Un allié surprenant contre la cellulite et les jambes lourdes
Vous en avez marre de vos cuisses molles ou de cette satanée peau d’orange ? Ce sport est pour vous. Grâce à la pression de l’eau (on parle ici de pression hydrostatique), la circulation sanguine est activée, et le retour veineux facilité. En clair : les jambes sont plus légères, les toxines mieux éliminées, et les capitons… malmenés.
Et comme si ça ne suffisait pas, le mouvement de l’eau masse naturellement le corps, ce qui favorise le drainage lymphatique. C’est un peu comme faire du sport et aller chez le kiné, en même temps.
Une silhouette redessinée, notamment en haut du corps
Contrairement à la marche classique, ici, on utilise tout son corps. Les bras fendent l’eau, les abdos se contractent pour stabiliser le tronc, et les épaules sont sollicitées en continu. Même l’entrée dans l’eau froide stimule les muscles profonds, comme les abdominaux transverses, souvent négligés.
En une séance, on sent déjà que ça travaille. Et au bout de quelques semaines, la tonicité du haut du corps évolue visiblement. Le tout, sans traumatisme articulaire, ni courbatures infernales.
Un vrai cocktail bien-être pour le corps et l’esprit
Le longe-côte ne se contente pas de raffermir : il apaise. L’air marin, riche en iode, possède un effet antistress scientifiquement reconnu. De nombreuses personnes affirment dormir mieux après une séance. Ajoutez à cela que l’eau de mer regorge d’oligo-éléments bénéfiques pour les os, la peau et les muscles, et vous avez un sport complet, revitalisant, et totalement naturel.
Physiologiquement, il améliore aussi la capacité respiratoire : quand l’eau arrive aux épaules, elle exerce une compression qui fait travailler les muscles thoraciques. Et contrairement à ce que l’on pense, on transpire bel et bien dans l’eau : pensez donc à bien vous hydrater après chaque séance.
Quelques précautions pour une pratique en toute sécurité
Comme pour toute activité nautique, quelques règles s’imposent. Une bonne crème solaire, une casquette, des lunettes de soleil, et surtout : des chaussures adaptées pour éviter les mauvaises surprises sur les rochers ou coquillages.
Enfin, on ne part jamais seul. L’idéal ? Une sortie en petit groupe, avec repérage des courants marins et une météo favorable. Hormis certaines pathologies sévères (cardiaques, dermatologiques, etc.), ce sport est accessible à la quasi-totalité de la population.
Le longe-côte, ce n’est pas juste un loisir de bord de mer : c’est une discipline complète, douce mais redoutablement efficace. Et au final, c’est peut-être ça, le vrai secret des grands-mères.
