Manger à l’envers pour mincir ? Cela pourrait passer pour une nouvelle lubie farfelue… Et pourtant, cette méthode appelée “repas à reculons” séduit de plus en plus d’adeptes, y compris dans le cercle très sérieux des sportifs de haut niveau. Une stratégie intrigante, qui interroge autant qu’elle intrigue.
Une nouvelle tendance qui inverse les codes du repas
Si vous pensiez que la formule “entrée-plat-dessert” était immuable, détrompez-vous. Le principe du repas à reculons – ou backward eating en anglais – repose sur une logique toute simple : inverser l’ordre habituel des mets. Autrement dit, commencer par le dessert, enchaîner avec le plat, et terminer par l’entrée.
Parmi les sportifs qui ont adopté cette routine, on retrouve Robert Lewandowski, célèbre attaquant du Bayern Munich. Son repas type ? Un brownie au cacao pur en entrée, suivi d’un plat riche en protéines et glucides (comme du poisson et du riz), et enfin une salade légère ou une soupe pour conclure.
Pourquoi commencer par le sucré pourrait aider à perdre du poids
Derrière cette approche à contre-courant se cache une hypothèse scientifique intéressante. Des chercheurs de l’Imperial College de Londres ont observé que débuter un repas par une portion sucrée pourrait permettre au cerveau de mieux réguler l’apport en glucose, ce qui aiderait à éviter les excès en fin de repas. L’organisme recevrait plus rapidement le “signal de satiété”, limitant ainsi les quantités avalées ensuite.
Lewandowski lui-même affirme que cette habitude lui permet de stabiliser son poids, de garder de l’énergie et même de perdre quelques kilos sur la durée. Un argument qui séduit de plus en plus de personnes en quête d’une solution alternative aux régimes classiques.
Une technique qui ne fait pas l’unanimité
Malgré cet engouement, tout le monde n’applaudit pas cette méthode. Certains diététiciens-nutritionnistes mettent en garde contre le fait de commencer son repas par un aliment riche en sucre. Ce geste pourrait provoquer un pic glycémique, surtout si le dessert n’est pas équilibré ou consommé sans fibres et protéines pour modérer son absorption.
Résultat ? Une sensation de faim prématurée, des envies de grignotage, voire une prise de poids sur le long terme si l’on ne compense pas avec un mode de vie équilibré. Autrement dit : l’ordre des plats ne fait pas tout, il faut aussi veiller au contenu global du repas.
À qui s’adresse vraiment le repas à reculons ?
Comme pour toute approche nutritionnelle un peu atypique, mieux vaut demander l’avis d’un professionnel de santé avant de modifier ses habitudes. Les personnes souffrant de troubles métaboliques (notamment le diabète) ou d’hypoglycémie doivent redoubler de prudence.
Mais pour celles et ceux qui souhaitent tester cette expérience alimentaire originale, sans la considérer comme une recette miracle, cela peut être un outil parmi d’autres pour mieux écouter sa faim, casser les automatismes, et pourquoi pas, repenser sa façon de manger.
Après tout, ce qui compte, ce n’est pas tant l’ordre dans lequel on mange… que la qualité de ce que l’on met dans son assiette.
